France-Lybie : du vaudeville au cauchemar

2006 : début du vaudeville.

Sarko a besoin de fric pour sa campagne électorale : son pote Khadafi lui en file (5 M € ?)

Courtoisie : ce dernier est invité officiellement par Sarko une fois élu. Khadafi plante sa tente dans les jardins de l’Elysée. Exotisme garanti sur les chaines de TV. Les français se fendent la pêche devant ces pitreries.

Sans doute un rien humilié, Sarko, sagement conseillé par le brillant BHL, décide de déloger son bailleur au nom de la lutte contre les dictatures. En prime, il faisait main basse au passage sur la manne pétrolière.

2011 : début du cauchemar

L’entreprise est un succès : Khadafi meurt dans un tuyau d’égout

A peine installé au pouvoir, son successeur doit faire face à une rébellion armée, fomentée par un général pur produit de la CIA : il s’est installé dans l’Est, le pays est coupé en deux, en trois en tenant compte du Sud contrôlé par D’Aesch.

Le gouvernement est soutenu par la France, y compris militairement, au nom de la lutte contre le terrorisme islamique. Les rebelles le sont par les Emirats, et ils se payent les services de la division Wagner. Massacres et bombardements s’ensuivent pendant dix ans.

Jusqu’en 2019 (?), les deux camps utilisent des armes « conventionnelles » type guerres d’Irak ou de Syrie. Quand la Turquie entre en scène, du côté gouvernemental, apparaissent des drones militaires dernier cri, furtifs, rapides, susceptibles de lancer des bombes de près de 500 kg, dont les modèles cauchemardesques « à fragmentation ». Et des « brouilleurs radio », capables de neutraliser les liaisons des adversaires.

Déroute en rase campagne des insurgés, qui étaient pourtant proches de Tripoli avant l’entrée en scène de la Turquie.

2021 : La fin du cauchemar ?

Une nième conférence de paix débouche, enfin, sur un vrai cessez le feu et sur un accord pour des élections présidentielles et législatives, qui auront lieu fin décembre.

La démocratie imposée par les armes ?

Pauvre peuple libyen : un pays en ruines, dévasté, déchiré… Ayons aussi une pensée émue pour les nombreux sahéliens ayant opté pour ce couloir pour rejoindre l’Europe.

Un détail : qu’a obtenu la Turquie en échange de ses bons et loyaux services ? Le droit d’exploiter les gisements de gaz naturel…

Pour plus de détails, dont des images dévastatrices, cf. l’émission du 14 novembre sur France 5. 

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