Lundi dernier, j’ai passé chez Maître Jacques et Dame Marie Rose une excellente soirée avec deux autres complices de nos passés lointains, Jacques, frère d’armes du CIRAD et Nicole, son épouse, qui a partagé avec lui des conditions de vie hyper rustiques des haut-plateaux malgaches, puis très peu sécures des confins algériens, peu après l’indépendance. Tous quatre adorent chanter des chansons de feux de camp, un marqueur générationnel : qui connaît en effet par cœur les paroles de « Jadis vivait, au fonds d’un marécage, une jeune grenouille, aussi belle que sage… » ? Un marqueur infaillible vous dis-je ; faites le test !
En sortant, Maître Jacques a donné à chacun d’entre nous un amour de petit sac plein de tomates de son jardin : petites et grosses, rondes et pointues, rouges ou brunes, un mini-échantillon de cette fabuleuse biodiversité. A l’heure de l’apéro, nous avions visité le potager : un petit espace (un are au plus), très verdoyant, très densément cultivé, et selon les règles de la permaculture s’il vous plaît, une pratique très besogneuse (beaucoup de débris végétaux à transporter, des arrosages abondants) mais super-écolo : zéro recours à la chimie ! Les quelques pieds de tomate étaient en excellente santé et portaient de très nombreux fruits. Bravo Maître Jacques, à vos talents de dessinateur et de chroniqueur s’ajoutent ceux de jardinier émérite.
Retour à la maison : les circonstances ont fait qu’elle est bien pleine. Elisabeth venue bénéficier des couchers de soleil***** de Port Camargue : le moment magique où les nuages sont éclairés par en dessous. Michel, Anouk et Joris voulant bénéficier des talents culinaires du patriarche, mais heureusement pour eux ce sont eux qui ont fait la cuisine.
Concert de louanges pour les tomates de Maître Jacques : aucune tranchelette perdue, que du bonheur !
Maître Jacques, vous qui cultivez si bien les fleurs et les fruits, voilà une corde de plus à votre arc : merci de faire ainsi de nombreux heureux.