360 x 250 : les constantes de Port Camargue

Rassurez-vous, je ne vous parlerai pas de constantes physiques, celles de Planck ou la vitesse de la lumière, il s’agit de constantes météorologiques. Je m’explique

360, ce sont des degrés. Vous marchez dans les rues de Port Camargue et vous regardez devant vous : du ciel bleu. Quart de tour à droite (π/2) : du ciel bleu ; encore un (π/2) : du ciel bleu ; encore π/2 vers la droite : toujours du ciel bleu ! 2π (360 d° de ciel bleu), ce n’est pas si courant en ville : à New-York, à Paris, par grand beau temps, vous avez toujours un immeuble pour cacher un grand morceau de ciel. Port-Camargue, c’est une marina, avec une règle architecturale simple mais contraignante : un logement, un emplacement de bateau. Donc un rez de chaussée et un étage maxi. CQFD.

 250, ce sont les jours ensoleillés par an : une constante méditerranéenne, que nous devons à ce cher anticyclone des Açores.

Bref cette combinatoire 360 x 250 fait mon bonheur depuis près d’un demi-siècle : d’abord dans les garrigues au Nord de Montpellier, et maintenant à Port Camargue, loin des grisailles lyonnaises ou parisiennes.

Ce ciel bleu qui continue à me fasciner, je l’ai découvert à Frontignan, un matin de l’été 1956. Le train de nuit qui nous emmenait à Collioure venait de s’y arrêter. Le jour se levait : miracle ! un ciel divinement bleu au-dessus de la mer, immense, le jeune lyonnais que j’étais n’avait jamais vu ça. J’avais 13 ans, et mon horizon le plus lointain était le lac du Bourget (pas si mal quand même, mais cerné de moyennes montagnes) ou les collines entourant Tarare, où habitaient mon oncle et ma tante.

Cette lumière méditerranéenne, dont je me suis aussi imprégné au Chili, est différente de celle du Sahel : quelque chose de plus tendre, de plus amical, convivial, qui sent bon la joie de vivre, qui incite au farniente.

On affirme que les gens du Nord sont plus bosseurs, plus constants dans leurs efforts. Pas étonnant si la fenêtre de l’atelier ou du bureau ouvre sur la monotone grisaille ! Pourquoi traîner dehors ? Autant travailler.

Vive Port Camargue et ses constantes climatiques : j’y finirai volontiers mes jours….  

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