Ceux d’entre nous qui ne sont pas nés de la dernière pluie ont peut-être vu ce film de la nouvelle vague (1958) : « Ascenseur pour l’échafaud », où l’assassin se retrouve coincé dans l’ascenseur un vendredi soir. Un film en noir et blanc, de Louis Malle, avec Jeanne Moreau (sa complice) et Lino Ventura (inspecteur de police) : du très solide, un suspense intense du début à la fin.
Et bien moi qui n’aime pas broyer du noir, je vous invite à rêver d’un autre ascenseur, lumineux, qui s’élèverait jusqu’au septième ciel : pas celui des planètes, celui des plaisirs, du bonheur. De quoi s’agirait-il donc ?
Joanne Giirardo, journaliste au Figaro, en donne la définition suivante :
«Etre aux oiseaux»
Dieu, le maître de l’univers, trônait quant à lui dans une sphère surplombant toutes les autres et portant les étoiles, nommée le firmament. À cette époque, lorsqu’on était dans un état de bonheur total, on disait « être ravi au ciel » ou bien « être au troisième ciel ». Car c’est dans ce dernier que se trouvait Vénus, la déesse de l’Amour. Être ravi au ciel signifiait donc au sens propre être arraché du sol et emmené vers les cieux !
Chaque ciel représentait un degré de plaisir. Au fur et à mesure, le bonheur s’est élevé encore plus haut, pour se nicher dans le ciel de Saturne. L’expression « être au septième ciel » était née. De l’autre côté de l’Atlantique, les Québécois disent quant à eux « être aux oiseaux ».
Finalement, qu’importe le lieu, s’élever au septième ciel ou au milieu des oiseaux est toujours un ravissement exquis.
En somme, un ascenseur que l’on conduit soi-même, où on peut prendre le temps de s’arrêter à chaque ciel et de gravir les étages célestes au gré de son imagination…
Bonne ascension…